L’accroissement du nombre d’étrangers en Italie a suscité une abondance de travaux scientifiques variés, pour améliorer la connaissance du phénomène et des ses implications. Cependant, la mesure de la prévalence de la pauvreté parmi les immigrés reste un thème encore peu étudié et il est difficile de définir les instruments les mieux adaptés à une population composée d’immigrés. Aussi avons-nous choisi de comparer et combiner les résultats de deux approches, en les appliquant aux données d’une enquête réalisée en 2001 dans quatre communautés d’immigrés présents dans la région de Rome et en nous fondant surtout sur les informations relatives aux revenus familiaux des enquêtés. La première approche, de caractère « assimilationniste » et fondée sur l’utilisation de l’International Standard of Poverty Line, prend comme référence les paramètres de la population résidente et révèle des proportions de pauvres dans les quatre nationalités étudiées extrêmement (peut-être trop) élevées. La seconde, de caractère « endogène », adopte des références propres aux communautés immigrées et met en lumière des proportions de pauvres sensiblement moindres, quoique beaucoup plus élevées que celles communément rencontrées dans la population résidente. Les résultats obtenus dépendent étroitement des choix concernant la détermination du seuil de pauvreté et ouvrent la possibilité d’une subdivision de la communauté étudiée en trois groupes, qu’on peut définir respectivement comme « non pauvres », « pauvres par rapport aux Italiens » et « pauvres par rapport aux étrangers ». On a fait apparaître les principaux déterminants de l’état de pauvreté des étrangers pour voir s’ils jouent sur l’appartenance des enquêtés à chacun des trois groupes précédemment définis et s’ils diffèrent de ceux qui interviennent généralement dans la situation des Italiens.

Présence étrangère et pauvreté: le cas de quatre communautés immigrées à Rome

PATERNO, Anna;
2008-01-01

Abstract

L’accroissement du nombre d’étrangers en Italie a suscité une abondance de travaux scientifiques variés, pour améliorer la connaissance du phénomène et des ses implications. Cependant, la mesure de la prévalence de la pauvreté parmi les immigrés reste un thème encore peu étudié et il est difficile de définir les instruments les mieux adaptés à une population composée d’immigrés. Aussi avons-nous choisi de comparer et combiner les résultats de deux approches, en les appliquant aux données d’une enquête réalisée en 2001 dans quatre communautés d’immigrés présents dans la région de Rome et en nous fondant surtout sur les informations relatives aux revenus familiaux des enquêtés. La première approche, de caractère « assimilationniste » et fondée sur l’utilisation de l’International Standard of Poverty Line, prend comme référence les paramètres de la population résidente et révèle des proportions de pauvres dans les quatre nationalités étudiées extrêmement (peut-être trop) élevées. La seconde, de caractère « endogène », adopte des références propres aux communautés immigrées et met en lumière des proportions de pauvres sensiblement moindres, quoique beaucoup plus élevées que celles communément rencontrées dans la population résidente. Les résultats obtenus dépendent étroitement des choix concernant la détermination du seuil de pauvreté et ouvrent la possibilité d’une subdivision de la communauté étudiée en trois groupes, qu’on peut définir respectivement comme « non pauvres », « pauvres par rapport aux Italiens » et « pauvres par rapport aux étrangers ». On a fait apparaître les principaux déterminants de l’état de pauvreté des étrangers pour voir s’ils jouent sur l’appartenance des enquêtés à chacun des trois groupes précédemment définis et s’ils diffèrent de ceux qui interviennent généralement dans la situation des Italiens.
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